Ascension du Mont Blanc par les étudiants du

« projet Mont Blanc 2017 »

Durée : 3 jours, du Vendredi 15 Septembre au Dimanche 17 Septembre 2017

Après des rebondissements suite à la météo capricieuse toute la semaine, nous sommes partis du Vendredi 15 Septembre au Dimanche 17 Septembre pour enfin tenter la tant rêvée ascension du Mont Blanc.

C’est un rêve qui s’est réalisé de fouler le Mont Blanc sous nos crampons ! Nous avons tous été soudés dans l’effort. Nous avons vécu une belle aventure, hors du commun, riche en émotions, et qui nous marquera à jamais.

Merci à tous ceux qui nous ont soutenus tout au long de l’année pour nous aider à la réalisation du projet et particulièrement à l’AS Lyon 1, à l’université Lyon 1 et au Bureau de la Vie des Etudiants sans qui cela n’aurait pas été possible !

Merci à nos partenaires privés, à nos proches, à Bertrand Mottet pour son aide précieuse dans la gestion du projet et à Simon Duverney notre référent au sein du bureau des Guides de Grenoble qui nous a suivi tout au long de l’année.

Merci à tous nos guides avec qui nous avons passés de supers moments lors de la sortie cascade de glace, de l’ascension du Grand Paradis et le Mont Blanc.

Jour 1 :
Dénivelé + : 1372 m

7H30 tout le groupe se donne rendez-vous au club des sports avant de partir en direction des Houches.

Nous retrouvons nos guides à 10H sur le parking du téléphérique de Bellevue. Malheureusement pour nos jambes, le tramway du Mont Blanc qui mène à 2300 mètres d’altitude est fermé au mois de septembre, nous devons donc rajouter 2 heures de marche supplémentaires aujourd’hui.

Première annonce de la part des guides « il va faire froid, très froid là-haut, les conditions sont presque hivernales ». Pas de quoi nous démotivez !!! Nous vérifions nos équipements avec les guides une dernière fois et nous embarquons dans la télécabine qui va nous mener à 1800 mètres d’altitude.

Après 10 minutes de montée, il est enfin temps de s’élancer vers notre objectif du jour : le refuge de Tête Rousse à 3172 m.

Petite pause repas panoramique pendant la rando de montée à Tête Rousse

Nous empruntons le sentier des Rognes à flanc de montagne avec une vue vertigineuse sur Chamonix et sa vallée. A cause des récentes chutes de neige et du sentier un peu « exposé », nous faisons une pause pour chausser les crampons pour la partie la plus délicate équipée de chaînes et d’une échelle.

Après 4 heures de montée nous arrivons au refuge de tête rousse en fin d’après-midi.

Surprise, froid glacial dans le dortoir ! Nous essayons tout de même de faire une petite sieste avant le repas servi à 19h pour récupérer des forces pour demain. Nous avons le droit à un coucher de soleil incroyable pendant le repas au refuge, on est tous trop contents d’être là !

Dernier briefing de la journée avant d’aller dormir. Les conditions météo annoncées pour le lendemain ne sont pas très bonnes, du vent, du froid et une perturbation qui arrive en fin de matinée mais nous allons quand même tenter le coup.

Nous sommes tous au lit à 20h30 pour essayer de dormir le plus possible pour être en forme.

Jour 2 :

Dénivelé + : 1640 m
Dénivelé – : 1000 m

Réveil à 4H45, petit dej à 5H déjà tous équipés, il ne faut pas perdre de temps !

5H30, crampons aux pieds et frontale allumée, nos 6 cordées s’élancent pour la première étape de la journée : le couloir et l’arrête du Gouter.

Souvent tristement connu au vu des évènements tragiques qui s’y déroulent chaque année, nous passons cette première partie sans encombres et dans de très bonnes conditions grâce au froid et à la neige qui réduisent fortement les chutes de pierres.

Les plus rapides mettront 2 heures et les autres 2h30 pour ces 700 mètres de dénivelé positif d’escalade pour rejoindre le refuge du Gouter à 3800 mètres d’altitude.

Couloir et arrête du Gouter

Petite pause rapide pour se réchauffer et déposer le matériel inutile pour aller jusqu’au sommet et c’est reparti ; direction le sommet du Mont Blanc !!

Un de nous a les pieds abimés à cause du froid et il n’y a pas d’amélioration rapide, il doit malheureusement rester au refuge. Son compagnon de cordée et le guide iront tous les deux jusqu’au sommet du dôme du Gouter.

Couloir et arrête du GouterCordée de Pierre et Jean arrivée à l’aiguille du Gouter

Seconde étape : le dôme du Gouter, 4302 mètres.

La pente se raidi de plus en plus et l’altitude se fait ressentir. Le dôme parait immense et le sommet du Mont Blanc n’est pas visible tant que nous n’avons pas gravi le dôme !

Il fait encore assez beau, parfois nous prenons quelques secondes pour nous retourner et admirer le décor de rêve qui nous entoure. Mais les pauses sont rares en alpinisme, il faut garder le rythme et ne pas s’arrêter pour avancer plus facilement.

Enfin en haut du dôme, les 2 premières cordées auront la chance d’admirer le sommet. Pour les autres, le brouillard a pris place et le sommet du Mont Blanc n’est plus visible.

Cordée de Melvin et Margaux sur le dôme du Gouter

Troisième étape : abris Vallot, 4365 m

Juste avant l’arrête finale des bosses, sur l’épaule du Mont Blanc, est perché un abri dit de secours  pour les alpinistes ainsi qu’un observatoire du CNRS. Il ressemble à une boîte de conserve sans aucune commodité et l’intérieur est rempli de couvertures de survies usagées. On croirait presque qu’on a déballé des cadeaux de Noël avec tous ces débris !

Nous faisons une pause à l’intérieur car le froid et le vent sévissent de plus en plus et le brouillard s’épaissi. Les 2 cordées les plus rapides du groupe ont déjà pris la direction du sommet et l’atteignent vers midi. 1 cordée fait demi-tour sur l’arrête des bosses, 2 autres cordées terminent leur course à Vallot. Le mauvais temps a pris le dessus, il faut savoir renoncer même si la frustration est grande. Le froid nous glace et les jambes tirent.

Cordée d’Eugénie et Jeanne avec leur guide Simon à l’abri Vallot

Redescente vers le refuge du Gouter vers 13h30 pour terminer la journée. Pour certains nous dévorons un bon plat du refuge et une bière du Mont Blanc, après tant d’efforts nous le méritons bien !!

Nous sommes tous heureux de ce que nous avons vécu aujourd’hui malgré les conditions. Chacun raconte son ressenti sur cette journée autour du repas qui nous est servi à 18h puis nous filons au lit car toute la redescente nous attend demain (et oui la vie d’alpiniste à des points communs avec celle de grand-mère)!

La soirée et la nuit ont été agrémentées de quelques symptômes du mal aigu des montagnes pour certains (maux de tête, insomnies, nausées …) mais rien de très grave !

Jour 3 :

Dénivelé + : 0
Dénivelé – : – 2000 m

Aujourd’hui c’est presque la grasse mat’ pour nous ! Levé à 6H40 puis petit dej et départ à 7H30 du refuge du Gouter pour la redescente, il fait -15 degrés dehors ! Nous nous encordons avec nos guides de la veille et c’est parti !

Nous sommes plusieurs à appréhender descente de l’arête du Gouter assez exposée et vertigineuse, mais finalement nos guides sont rassurants et nous aident, tout se passe pour le mieux. La vue est impressionnante avec tout ce vide mais c’est magnifique ! Arrivés en bas de l’arrête et du couloir du Gouter nous continuons la redescente dans les pierriers puis nous empruntons les rails du tramway du Mont Blanc et enfin un sentier jusqu’au téléphérique.  Nous croisons plusieurs fois des bouquetins qui se laissent approcher de très près.

Nous retrouvons le parking et nous sommes heureux d’enlever nos chaussures d’alpinisme vraiment pas très confort pour les pieds. Nous filons boire un verre avec nos guides avant de repartir à Lyon.

Nous rêvons alors des prochains sommets que nous aimerions gravir avec l’envie de recommencer au plus vite !

Jeanne, Margaux, Eugénie et Melvin après la descente du couloir du Gouter au second plan

Article écrit par : Margaux Cambon